De la compensation à la contribution: Une façon crédible d’utiliser les crédits carbone

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Dernière mise à jour
11 avril 2023

Dans ce livre blanc, vous apprendrez:

  • Pourquoi l'utilisation traditionnelle des crédits carbone entrave l’action climatique et devient un handicap pour les entreprises
  • En quoi la contribution est différente des pratiques de compensation carbone
  • Comment une stratégie de contribution peut bénéficier à la stratégie climatique de votre organisation
  • Les trois étapes à suivre pour limiter les risques et faire de la contribution un réel atout

Introduction

Un quart de siècle. C’est l’âge des vénérables mécanismes de compensation carbone.

Ils ont été officiellement instaurés en 1997 à l’occasion du protocole de Kyoto avec notamment le fleuron de l’ambition climatique et solidaire des États: le Mécanisme pour un Développement Propre

Force est de constater que le développement a eu lieu, mais pas vraiment de façon propre. Hors crise Covid, dont l’impact a été de -5,8% en 2020 à l’échelle planétaire, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de plus de 70% en 30 ans passant de 38 GtéqCO2 à 65 GtéqCO2.

En 2021, le marché volontaire de la finance carbone avoisinait les deux milliards de dollars pour 500 millions de crédits carbone vendus. Un record. Le marché tant controversé prend donc enfin son envol. Dans le sillage des 2500 entreprises qui ont pris un engagement Net Zéro et face aux miraculeuses prévisions de croissance, les acteurs s'organisent. Côté offre, l’Integrity Council for the Voluntary Carbon Market (IC-VCM) cherche à résoudre les problèmes de crédibilité des projets. Côté demande, la Voluntary Carbon Markets Integrity Initiative (VCMI) s'efforce d'apporter plus de cohérence aux communications des entreprises qui achètent des crédits carbone. 

Depuis 25 ans, le marché de la finance carbone, qui joue un rôle incontestable dans l’atteinte de la neutralité carbone mondiale, ne parvient pas à susciter une forte adhésion de la part des parties prenantes.

Qu'elle soit volontaire ou réglementée, l'utilisation des crédits carbone a toujours induit méfiance, critique et controverse. La principale raison est qu’elle autorise, par convention, l’annulation pure et simple des émissions. 

L’approche de contribution ne remet pas en cause les crédits carbone en tant que tels, mais elle définit une nouvelle méthode d'utilisation de cet outil indispensable. Elle rompt avec l'idée de compensation des émissions et ouvre le champ aux autres actions de contribution aux objectifs climatiques mondiaux.

Ce livre blanc présente une méthode simple qui porte une vision collaborative et solidaire de l'action climatique, et rétablit une certaine éthique dans l'utilisation des crédits carbone.

La compensation: une pratique risquée et obsolète

La pratique historique de la compensation volontaire du carbone n'est pas en phase avec les recommandations des économistes du climat concernant la fixation du prix du carbone.

Initialement, les crédits carbone ont été créés pour compenser les émissions d’une organisation qui dépassait un seuil autorisé. Leur usage était donc contraint par un budget d’émissions déterminé dans le cadre d’un marché du carbone de type ETS (Emission Trading Scheme). 

A l’inverse, l’usage volontaire des crédits carbone, c’est-à-dire hors contrainte réglementaire, s’est développé sans cadre strict. La seule contrainte est celle du montant financier que veut bien dépenser l’entreprise pour acheter des crédits carbone. Ce manque de régulation induit un recours sans limite à la compensation carbone et déconnecte l’entreprise de ses contraintes en matière de réduction d’émissions. Ainsi, même si les émissions d’une entreprise augmentent, elle peut toujours s’acheter une “neutralité carbone”. 

Lorsqu'une entreprise décide de compenser ses émissions, elle le fait en fonction de deux variables: le périmètre des émissions à “annuler” et le budget financier disponible. Ce dernier est généralement défini par l'ampleur et la santé de ses finances quand au périmètre d’émissions, il est trop souvent dicté par les tendances marketing.

Cette pratique traditionnelle génère trois types de risques. 

1. Risque stratégique: Un modèle sans grand impact 

Le prix d'un crédit carbone est basé sur le modèle économique du projet dont il est issu. Pour obtenir ce prix, tous les coûts directs et indirects nécessaires à la réduction ou à l’absorption d'une tonne de CO2 sont additionnés, puis divisés par la quantité de crédits carbone générés. Cela signifie qu'un crédit carbone n'est pas un signal-prix incitant à réduire les émissions à la source. Il reflète le coût de la réduction d'une tonne de CO2, et non la valeur des dommages causés par l'émission d'une tonne de carbone.

Le problème de ce système volontaire est que les entreprises fixent le prix des crédits de carbone en fonction de leurs propres exigences, s’éloignant ainsi des réels besoins du projet et limitant son impact et son potentiel développement. 

2. Risque financier: À la merci des marchés carbone 

Rares sont les entreprises qui renoncent à leur neutralité carbone une fois qu’elles l’ont revendiqué haut et fort. Pourtant, en s’autoproclamant “neutres”, les entreprises deviennent vulnérables aux fluctuations du marché, tant vis-à-vis des prix des crédits carbone que de leur disponibilité. Elles doivent en effet acquérir à vie un certain volume de crédits carbone quelque soit l’évolution de son prix. 

Comme le prix des crédits carbone devrait plus que doubler d'ici à 2030, une entreprise verra son budget augmenter, ce qui fait de la neutralité carbone une menace pour sa santé financière.

3. Risque de réputation: Piégé par les allégations de neutralité carbone

Dictée par un volume d’émissions à compenser et par un prix contraint du crédit carbone, la composition du portefeuille de projets est grandement limitée. La situation est encore plus délicate si l’entreprise est engagée sur un objectif de neutralité carbone intégrale.  

L’entreprise est donc contrainte de choisir des projets qui correspondent à son budget et à la quantité de CO₂ à compenser, moins aux besoins réels des pays dans lesquels les projets sont mis en œuvre. De l'autre côté, les développeurs sont contraints de vendre les crédits carbone à un prix plus bas – ce qui réduit leur capacité à développer des projets durables à long terme.

Enfermée dans des revendications de neutralité carbone, associée à des projets à bas coût, aux co-bénéfices limités et sans lien avec le cœur d’activité de l’entreprise, le risque de réputation est important. Pire, la démarche peut générer frustration et incompréhension des équipes et des directions qui voient partir des millions sans entrevoir les bénéfices concrets pour leur entreprise. 

En résumé, la pratique historique des entreprises en matière de compensation carbone ne favorise ni la maîtrise des coûts, ni l’adhésion des parties prenantes et encore moins la réduction des émissions à la source. 

Ce n’est pas une raison pour y renoncer. Les crédits carbone sont une source de financement sur laquelle de nombreux pays comptent pour atteindre leurs objectifs de neutralité carbone et de développement durable. Un mécanisme capable de faciliter une transition juste en participant à l’objectif les 100 milliards de dollars par an scellés par l’accord de Paris (article 15). Chaque entreprise doit contribuer à la neutralité carbone, à hauteur de ses moyens, en lien avec son secteur et sa stratégie climatique et sans avoir peur des risques de réputation.  

Pour ce faire, Sweep propose une méthodologie inspirée du Blueprint for Corporate Action on Climate and Nature du Boston Consulting Group (BCG) et du World Wide Fund for Nature (WWF), afin que les entreprises puissent faire des crédits carbone un avantage compétitif et démontrer un véritable engagement dans la lutte contre le changement climatique.

A retenir

  • L'utilisation traditionnelle des crédits carbone comporte des risques stratégiques, financiers et de réputation

  • Les crédits carbone sont nécessaires pour faire progresser la justice climatique et atteindre les objectifs mondiaux de décarbonation

  • Sweep a développé une méthodologie pour aider l’entreprise à atténuer ces risques et faire des crédits carbone un avantage compétitif dans une stratégie climatique

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Une nouvelle méthodologie: La contribution

Cette méthode vise à faire de la contribution carbone des entreprises un outil flexible et dynamique générant un signal-prix compris par tous, favorisant l’adhésion des parties prenantes et limitant les risques de réputation.

Le principe est simple: Construire un portefeuille d’actions de contribution en fonction d'un budget généré par une taxe carbone interne plutôt que sur un volume d’émissions à compenser.

Les fonds collectés sont alloués à différentes actions en fonction des objectifs climatiques de l’entreprise. Cela signifie que le portefeuille de projets s'aligne sur les valeurs de l’entreprise et les besoins des écosystèmes locaux où elle opère.

La méthodologie de contribution 

Voici les trois étapes pour créer une stratégie de contribution 

  1. Mettre en place une taxe carbone interne afin de constituer un budget de contribution à la neutralité carbone

  2. Allouer les fonds générés pour mettre en œuvre une stratégie de contribution couvrant des initiatives de réduction directes et indirectes, et soutenant des projets carbone certifiés

  3. Construire un portefeuille pertinent de crédits carbone, alignés avec le programme climatique de l'entreprise et répondant aux besoins sociaux et écologiques des pays où ces projets sont mis en œuvre

1. Créer un budget basé sur une taxe carbone interne 

Ce budget de contribution est défini par une taxe carbone interne permettant de lever des fonds proportionnellement aux quantités de gaz à effet de serre émises par l’entreprise. 

L’entreprise fixe elle-même la valeur de sa taxe carbone interne. Elle peut être basée sur la taxe en vigueur dans le pays où elle exerce ses activités, sur le système d'échange de quotas d'émission (ETS), ou même sur une estimation du coût social du carbone. Dans tous les cas, cette taxe doit avoir une trajectoire croissante afin d'envoyer un signal clair sur les avantages économiques associés à la réduction de votre empreinte carbone. Il existe trois dimensions fondamentales du prix interne du carbone: le prix, le périmètre d’application et l’influence sur la prise de décision.

Si vous envisagez de passer d'un programme de compensation conventionnel à une stratégie de contribution, la valeur de la taxe ne doit pas être inférieure à la valeur des crédits carbone achetés précédemment. Dit autrement, n’utilisez pas la tarification interne du carbone pour revoir à la baisse vos ambitions climatiques.

Les avantages d’une taxe carbone interne sont nombreux:

  • Elle incite à réduire les émissions à la source de façon durable

  • Elle génère des fonds pour accélérer les investissements dans la transition bas carbone

  • Elle installe une pédagogie de la transition dans l’entreprise

  • Elle peut être différenciée en fonction du périmètre d’émissions ciblé

Comme toute taxe, les fonds générés peuvent être alloués à différentes dépenses et être tracés pour suivre leurs impacts. 

COMMENT FAIT KLARNA?

Pour Klarna, le processus de décarbonation et de séquesrtation carbone est mené en tandem afin d'obtenir une réduction conforme à l'Accord de Paris. L'entreprise a choisi de suivre le Blueprint for Corporate Climate Action du WWF et du BCG pour fixer ses objectifs et réduire ses émissions. Et, elle a fixé un prix sur ses émissions restantes pour contribuer financièrement à des projets.

Ainsi, Klarna a établi une taxe carbone interne et utilise les fonds collectés pour soutenir des projets à impact. Son prix sur le carbone est de 100 dollars par tonne pour les émissions directes (émissions du scope 1, 2 et ses déplacements d’affaires) et de 10 dollars pour ses émissions indirectes (le reste de son scope 3).

Pour contribuer à atténuer l'impact de la crise climatique et favoriser l’atteinte des objectifs climatiques mondiaux, Klarna s'est associé à la plateforme Milkywire en 2021 pour créer le Fond de Transformation Climatique. Ce fond identifie et soutient un large éventail de projets climatiques. En 2022, Klarna a contribué à hauteur de 1,7 million de dollars aux projets sélectionnés par le fonds, comme par exemple Husk qui produit du biochar grâce à l’eau des rizières au Cambodge. 

2. Allouer les fonds vers des projets de contribution à la neutralité carbone

L’allocation des fonds générés par la taxe est clé car elle va stimuler l’intérêt des décideurs de l’entreprise et faire de la contribution un sujet stratégique. En impliquant plusieurs business units qui définiront ensemble un plan de contribution pluriannuel, l’entreprise reprend le contrôle du montant qu’elle dépense, au lieu de devoir acheter des crédits carbone en fonction du prix du marché. 
En établissant un budget et en le répartissant de manière collaborative, une stratégie de contribution permet d'impliquer les employés. C'est un excellent moyen de créer un sentiment d'unité et d'implication autour de l’amélioration de l'impact environnemental de l’entreprise.

Ce budget n’est pas forcément alloué à l'achat de crédits carbone. Il peut en effet être utilisé pour financer la décarbonation directe (réduction de vos émissions en valeur absolue) ou indirecte (réduction des émissions de vos clients) ou pour être investi dans des projets éligibles aux dividendes climat. 

3. Créer un portefeuille de crédits de carbone pertinent 

Maintenant que l’entreprise a repris le contrôle de son budget de contribution à la neutralité carbone, elle peut s’intéresser au type de projets carbone qu’elle souhaite soutenir. L'achat de crédits carbone est plus efficace lorsque l’entreprise est pleinement engagée dans la sélection de projets qui sont pertinents vis-à-vis de sa stratégie climat.

Trois critères entrent en jeu dans la constitution d’un portefeuille pertinent de projets carbone: 

  • Les pays d’opération de l’entreprise, ses valeurs et ses objectifs climatiques:  Si elle a des bureaux en France et au Canada, et des fournisseurs au Vietnam et au Japon, elle peut envisager de soutenir des projets carbone dans ces pays.

  • Les enjeux de décarbonation par pays: Également appelées contributions déterminées au niveau national (CDN), ces feuilles de route priorisent les secteurs clés pour atteindre les objectifs climatiques de chaque pays. Elles peuvent par exemple porter sur la réduction des émissions industrielles, la protection des forêts, ou la transition agricole.

  • La qualité et les enjeux sociaux et climatiques locaux: Dans un esprit de solidarité internationale, il est important de choisir des projets dans des régions où la vie humaine est en jeu. La plupart des pays en développement n'ont pas besoin d'arbres, mais plutôt d’aide pour assurer la sécurité alimentaire ou l'accès à l'énergie. 

D’autres critères peuvent également guider vos choix. Vous voudrez peut-être choisir des projets dans votre secteur d'activité, d’autres qui ont un objectif éducatif, ou encore privilégier des projets qui réduisent les émissions de méthane. Ces projets peuvent également refléter votre propre contribution aux objectifs de développement durable. Enfin, vous souhaiterez peut-être investir plus massivement dans les pays où les émissions de votre entreprise sont les plus élevées, ou allouer les fonds proportionnellement à la part de votre chiffre d'affaires dans chaque pays.

Comment sélectionner votre projet 

Les projets de haute qualité sont difficiles à trouver, et il est peu probable que les porteurs de projet en développent de nouveaux si les financements ne sont pas au rendez-vous. Dans tous les cas, toutes les étapes de maturité d’un projet doivent être soutenues :

  • Projets qui ont émis des crédits carbone par le passé

  • Projets qui vont générer des crédits carbone dans le futur

  • Projets cherchant des fonds pour mener une étude de faisabilité ou développer une nouvelle méthodologie en vue d’une certification

  • Projets de philanthropie climatique ne générant pas de crédits (plaidoyer par exemple)

Dans tous les cas, il est essentiel d'exiger la transparence sur l’usage des financements carbone.

Si des intermédiaires sont impliqués, obtenez des précisions sur leur rôle et le montant de leur commission. Cela permet non seulement de créer confiance dans l'ensemble du système, mais également de comprendre le projet et de suivre l'impact des crédits carbone que votre entreprise a achetés.

A retenir

  • Éviter les pièges de la compensation traditionnelle en établissant une stratégie de contribution sur mesure basée sur un prix interne du carbone

  • Allouer ces fonds de manière stratégique pour un meilleur impact, une plus grande cohérence et un meilleur engagement au sein de l'entreprise

  • Constituer un portefeuille de projets de contribution pertinent et efficace en soutenant les bonnes activités aux bons endroits

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Les bénéfices d’une stratégie de contribution

Maintenant que vous savez comment construire une stratégie de contribution crédible, parlons de la manière dont elle peut réduire l'exposition aux risques mentionnés précédemment, s'intégrer dans la stratégie climatique de votre entreprise et devenir un atout pour l'avenir de votre organisation. 

1. Maîtrisez votre budget et libérez-vous de la volatilité des prix

Le coût des crédits carbone est appelé à augmenter fortement. Par conséquent, si votre entreprise s'est engagée à compenser un volume d'émissions prédéfini et rigide (les fameuses émissions résiduelles), vous êtes très vulnérable aux fluctuations du marché. En mettant en place une taxe carbone interne et en considérant le volume de crédits carbone à acquérir comme secondaire, vous vous protégez de cette vulnérabilité. 

De plus, en acceptant de payer le prix des crédits carbone fixé par les développeurs de projets, plutôt que d'exiger un prix réduit, vous vous mettez dans une position privilégiée pour sécuriser les volumes futurs.

2. Choisissez les projets alignés avec votre stratégie climatique 

Les projets soutenus, qu’ils relèvent de la décarbonation interne, de l’investissement ou de l’achat de crédits carbone, ne sont plus imposés par la santé de vos finances ou les inspirations de vos communicants. Ils sont motivés par la stratégie climat de l’entreprise et les besoins des pays hôtes. Vous donnez la priorité aux projets qualitatifs qui correspondent aux valeurs de votre entreprise plutôt qu'à vos objectifs de relations publiques. Par ailleurs, cette méthode n’est pas incompatible avec un soutien récurrent et un engagement à moyen long terme auprès des porteurs de projets. Ainsi, la mise en place d'un partenariat d'une durée minimale de trois ans permet aux entreprises de suivre l'impact de leurs financements, de créer une visibilité bienvenue pour les porteurs et éventuellement de faire émerger de nouvelles opportunités d'investissement. 

3. Participez au sain développement du marché

En acceptant de jouer le jeu des développeurs de projets, c'est-à-dire en payant le prix qu’ils exigent, vous favorisez l'intérêt des acteurs de terrain, des porteurs de solution, et vous stimulez la future offre de crédits carbone. De plus, il sera plus facile de communiquer un message authentique, crédible, et cohérent. Cela ne signifie pas pour autant que vous devez renoncer à la transparence sur la définition du prix, la part du budget du projet couvert par le financement carbone (additionnalité financière) et ce, quel que soit le rôle de l’interlocuteur (développeur, intermédiaire, broker). 

Alors, quel est le prix à payer pour se démarquer? Il suffit de s'affranchir du concept de neutralité carbone d’entreprise. Conservons l’utilisation de ce terme uniquement pour désigner un objectif collectif et planétaire. Une entreprise qui contribue à des projets bénéfiques pour les sociétés humaines et la planète – dans la limite de ses moyens, de ses ambitions et de manière cohérente – sera toujours récompensée.

A retenir 

  • Protégez-vous contre le risque de fluctuation du marché avec un budget généré par une taxe carbone interne et établissez des relations à long terme avec les développeurs de projets

  • Choisissez les projets dans lesquels votre équipe souhaite investir et qui sont en accord avec vos valeurs et votre stratégie climatique

  • Faites de l'usage des crédits carbone un outil significatif, stratégique et de crédibilité

Communiquez différemment

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Lancez votre propre stratégie de contribution

Personne ne s'attendait à ce que les mécanismes de compensation carbone soient la solution miracle au changement climatique, et encore moins à ce qu'ils résolvent une fois pour toutes des problèmes complexes et anciens, tels que la faim dans le monde ou l'accès à l'énergie. Ces systèmes ont plutôt été conçus pour aider les pays en développement à adopter des technologies bas carbone, limiter les coûts de décarbonation des pays industrialisés, encourager la participation du secteur public et, si possible, améliorer les conditions de vie des populations vulnérables.

Il est temps de reconnaître que notre recours à la compensation est devenu une excuse pour éviter de modifier nos comportements, nos modèles économiques, et l’utilisation des ressources génératrices d'émissions. Et d’admettre que l’usage des crédits carbone ne peut pas remettre les compteurs carbone à zéro, et ne doit pas non plus se substituer à nos efforts de réduction.

Avec une méthode et un cadre d’usage raisonné des crédits carbone, le terme de contribution porte en lui la promesse d'une valeur morale à la stratégie climat d’une entreprise. Elle stimule la réduction des émissions à la source par l’introduction d’une taxe carbone, défend la préservation du climat et la justice sociale à travers les projets financés, et limite les risques financiers et de réputation pour l’entreprise. Cette méthode transparente, traçable et comparable entend favoriser la pacification des pratiques et une adhésion forte des parties prenantes.

Nous espérons qu’une nouvelle génération d’entreprises contributives émerge. Des organisations capables de montrer la voie d’une action solidaire et d’une communication crédible tournée vers une valeur dont nous avons un besoin impérieux: l'altruisme. 

Serez-vous l'une d'entre elles ?