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Qu’est-ce que la neutralité carbone (Net Zero) ?

Découvrez ce qu'est la neutralité carbone, ses enjeux, et comment les entreprises peuvent l'atteindre grâce à des stratégies et outils efficaces pour réduire leur impact climatique.
What is net zero
Dernière mise à jour
02 septembre 2024

À l’heure où la lutte contre le changement climatique s’impose comme une priorité mondiale, les entreprises ont compris qu’il fallait intégrer la durabilité dans leur fonctionnement. Dans ce contexte, le concept de “neutralité carbone” est devenu central pour évaluer le niveau d’engagement climatique des entreprises et des nations. 

Cependant, qu’est-ce que la neutralité carbone ? Nous allons essayer ici de démystifier ce concept, le différencier d’autres termes similaires, et fournir des conseils pour aider les entreprises à définir et atteindre des objectifs de neutralité carbone efficaces.

Que signifie exactement “neutralité carbone” ?

Le terme “neutralité carbone” se réfère à l’équilibre entre la quantité de gaz à effet de serre émis et celle retirée de l’atmosphère. Ces gaz augmentent les températures mondiales en restant dans l’atmosphère terrestre. Atteindre la neutralité carbone signifie alors que toute émission libérée est compensée par une quantité équivalente de carbone retiré, soit par des processus naturels comme le reboisement, soit par des solutions technologiques, telles que la capture et le stockage du carbone (CSC). 

L’objectif ultime de la neutralité carbone reste cependant la limitation des  impacts environnementaux des activités humaines, en veillant à ce que la quantité totale d’émissions mondiales n’augmente pas. 

Pour les entreprises, cela implique non seulement de réduire les émissions directes issues de leur fonctionnement en interne (émissions de Scope 1), mais aussi de s’attaquer aux émissions indirectes. Cela comprend celles liées à l’énergie qu’elles consomment (émissions de Scope 2) et aux émissions associées à leur chaîne d’approvisionnement et au cycle de vie des produits (émissions de Scope 3). 

Pour atteindre la neutralité carbone, une planification et une appréciation complète de tous les aspects du fonctionnement de l’entreprise sont donc indispensables.

Que sont les émissions résiduelles ?

Les émissions résiduelles sont les gaz à effet de serre qui restent dans l’atmosphère, malgré la mise en œuvre de toutes les actions de réduction possible dans les activités d’une entreprise ou d’un pays. Ces émissions qualifiées d’anthropiques proviennent souvent d’activités inévitables, comme certains processus industriels ou certaines pratiques agricoles. 

Pour traiter ces émissions résiduelles, les organisations utilisent souvent des stratégies de compensation carbone. Concrètement, elles financent des projets qui retirent des émissions de l’atmosphère, comme le reboisement ou la capture et le stockage du carbone.

Cependant, certains climatologues s’inquiètent de cette approche. Ils craignent qu’elle ne permette aux nations les plus riches d’éviter de réduire significativement leur utilisation de combustibles fossiles. En misant sur la compensation carbone, ces nations risquent de transférer le fardeau de la réduction des émissions vers les pays plus pauvres, qui auraient pu, de leur côté, adopter des combustibles plus propres de manière autonome.

Une situation qui pourrait, au final, compromettre les efforts des instances mondiales pour réduire efficacement la dépendance aux combustibles fossiles et atteindre des objectifs climatiques globaux.

Quelle est la différence entre la “neutralité carbone” (Net Zero) et la “neutralité carbone” (Carbon Neutrality) ?

Bien que les termes “neutralité carbone” et “Net Zéro” soient souvent utilisés de manière interchangeable, ils ne sont pas pour autant synonymes. 

La neutralité carbone se réfère généralement à l’équilibre des émissions de dioxyde de carbone (CO2) générées avec une quantité équivalente de retrait ou de compensation de CO2. C’est-à-dire en retirant activement des gaz à effet de serre de l’atmosphère. Cela peut être réalisé, par exemple, en achetant des crédits carbone qui financent des projets comme le reboisement ou les énergies renouvelables. Mais, le terme de neutralité carbone se concentre souvent uniquement sur le CO2. Autrement dit, il n’inclut pas nécessairement d’autres gaz à effet de serre, tels que le méthane ou le protoxyde d’azote.

Le Net Zéro, en revanche, vise un objectif plus large et plus strict. Il faut par exemple obtenir un équilibre de toutes les émissions nettes de gaz à effet de serre qui ne concernent plus uniquement le CO2. Il exige également des réductions sur les trois périmètres d’émissions (Scope 1, 2 et 3) afin de lutter de manière efficace contre le changement climatique. 

Enfin, le Net Zéro cherche une réduction réelle des émissions carbone. Autrement dit, il ne s’appuie pas, ou peu, sur les mécanismes de compensation. Il préfère les actions directes pour obtenir une réduction réelle des émissions carbone. 

En fin de compte, cette méthode permet une plus grande atténuation des impacts climatiques et permet aux entreprises de mieux maîtriser leur impact environnemental.

Quelle est la différence entre la neutralité réelle (Real Zero) et la neutralité carbone (Net Zero) ?

Le concept de “neutralité réelle” va encore au-delà de la neutralité “Net Zéro”. Ici, elle cherche à éliminer complètement les émissions de gaz à effet de serre, et non plus à les équilibrer avec des retraits ou des compensations. 

La neutralité réelle demande une cessation totale des émissions. Concrètement, cela signifie qu’une entreprise ou un pays doit éviter d’émettre des gaz à effet de serre, mais également éliminer toutes les émissions existantes générées par son fonctionnement en interne et sa chaîne d’approvisionnement. Pour cela, elle devra enclencher une transition des combustibles fossiles vers des sources d’énergies renouvelables.

Bien qu’elle soit difficile à atteindre et, chose encore plus compliquée, à réaliser dans un cours laps de temps, la neutralité réelle constitue cependant l’objectif suprême en matière d’action climatique. 

Atteindre la neutralité réelle pour la majorité des entreprises et des nations demanderait de puissantes avancées technologiques et un basculement massif des sources d’énergie et des industries. Mais, contrairement à la neutralité carbone, qui tolère un certain volume d’émissions compensées, la neutralité réelle vise un objectif strict de zéro émission, sans recours aux mécanismes de compensation.

Que signifiera la “neutralité carbone d’ici 2050” ?

Aujourd’hui, plus de 130 pays ont signé un accord pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cet engagement mondial est motivé par la nécessité urgente de limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, comme l’indique l’Accord de Paris. Ces engagements varient selon les cadres juridiques et politiques. Certains pays les inscrivent dans la loi, tandis que d’autres fixent des objectifs plus volontaires que contraignants.

Par exemple, le gouvernement britannique a adopté la loi sur le changement climatique en 2008. Par ce texte, le pays s’engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 % d’ici 2050. 

En juin 2019, la Grande-Bretagne est même devenue la première grande économie à s’engager sur des objectifs de neutralité carbone à la même date. Elle pense que si d’autres pays suivent son exemple, nous aurions 50 % de chance de rester en dessous de la hausse de température recommandée de +1,5 °C d’ici 2100.

Étant donné l’importance de leurs émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, d’autres grandes économies comme les États-Unis, l’Union européenne, la Chine et l’Inde ont inscrit leurs engagements dans la loi : 

  • États-Unis : Ils se sont engagés à atteindre un objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Cette ambition a été réaffirmée sous l’administration Biden, qui a pris des mesures politiques importantes pour faire la promotion des énergies propres et réduire les émissions dans divers secteurs.
  • Union Européenne : L’UE veut devenir climatiquement neutre d’ici 2050. Concrètement, cela signifie zéro émission nette de gaz à effet de serre. Le Pacte Vert européen définit précisément cette ambition et l’UE fixe cet objectif dans la loi européenne sur le climat.
  • Chine : Le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde s’est donné jusqu’à 2060 pour devenir neutre en carbone. En pratique, ils comptent plafonner les émissions de dioxyde de carbone avant 2030, puis d’avancer vers la neutralité carbone par des réductions d’émissions importantes.
  • Inde : Le pays a annoncé un objectif de neutralité carbone d’ici 2070. Un engagement énoncé par le Premier ministre Narendra Modi lors du sommet COP26 en 2021. Une annonce d’autant plus importante que le pays, en plein développement, affiche toujours d’importants besoins énergétiques.

Cependant, l’engagement vers la neutralité carbone ne se limite pas aux gouvernements nationaux. Plusieurs instances régionales et locales, ainsi que des entreprises, ont affiché une ambition Zéro émission Nette, démontrant une prise de conscience généralisée de l’importance d’une action climatique mondiale pour contrer le changement climatique.

Encore faut-il prêter attention aux coûts que la neutralité carbone va générer. Par exemple, dans son sixième budget carbone, le comité sur le changement climatique du Royaume-Uni estime que la réalisation de la neutralité carbone représente l’équivalent de 0,6 % du PIB par an.

Enfin, il faut se rappeler que la date de “neutralité” des émissions, en dehors du carbone (par exemple le méthane), est généralement plus tardive, car plus difficile à éliminer. C’est la raison pour laquelle les pays aux émissions agricoles élevées fixent des échéances de neutralité carbone plus éloignées.

À quoi ressemble un bon objectif de neutralité carbone ?

Un bon objectif de neutralité carbone est précis, limité dans le temps et aligné sur les dernières données scientifiques sur le climat. 

Voici les éléments clés qui définissent un objectif de neutralité carbone solide :

  1. Des objectifs ambitieux mais réalistes : Les objectifs doivent viser une réduction significative des émissions d’ici une année spécifique, généralement 2050 ou plus tôt, en fonction du secteur et du point de départ.
  2. Portée complète : Un bon objectif inclut tous les périmètres d’émissions pertinents (Scopes 1, 2 et 3) pour garantir une couverture complète de l’ensemble de la chaîne de valeur d’une entreprise et des émissions nettes de gaz à effet de serre produites.
  3. Étapes intermédiaires : Fixer des objectifs intermédiaires pour 2025, 2030 et 2040 peut aider à maintenir l’élan et à fournir des points de contrôle mesurables pour la réduction des émissions de carbone.
  4. Approche de réduction prioritaire : Prioriser les réductions d’émissions directes plutôt que les compensations, en veillant à ce que le retrait de carbone et la compensation ne soient utilisés qu’en dernier recours.
  5. Transparence et responsabilité : Déclarer publiquement les objectifs, les progrès et les méthodologies pour maintenir la transparence et renforcer la confiance des parties prenantes. Mettre régulièrement au courant les parties prenantes sur les progrès réalisés, via des reportings de durabilité.
  6. Alignement avec des objectifs fondés sur la science : Veiller à ce que les objectifs soient conformes aux niveaux requis pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, en s’appuyant notamment sur des cadres comme l’initiative Science-Based Targets (SBTi).

Un objectif de neutralité carbone de qualité est au final toujours bien structuré. ll démontre non seulement l’implication d’une entreprise en faveur de la durabilité, mais renforce aussi sa compétitivité et sa résilience dans un marché en pleine mutation, surtout à l’heure où le monde se met en marche pour combattre le changement climatique.

Comment les plateformes de comptabilité carbone peuvent-elles aider les entreprises à atteindre leurs objectifs de neutralité carbone ?

Vu l’ampleur de la tâche, les plateformes de comptabilité carbone sont devenues des outils indispensables aux entreprises qui souhaitent atteindre la neutralité carbone. Et pour une raison simple : elles fournissent l’infrastructure nécessaire pour mesurer, suivre et déclarer avec précision les émissions carbone produites. 

Voici comment elles soutiennent les entreprises :

  • Suivi précis des émissions : Les plateformes de comptabilité carbone aident les entreprises à calculer leurs émissions de scopes 1, 2 et 3. Cela inclut les émissions directes provenant de sources que l’entreprise possède ou contrôle, les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité (chaleur et vapeur) achetées, sans oublier toutes les autres émissions indirectes produites dans la chaîne de valeur de l’entreprise.
  • Gestion des données : Ces plateformes gèrent de vastes quantités de données et garantissent des informations précises et à jour sur les émissions. Ces données sont cruciales pour identifier les principales zones de réduction des émissions carbone et pour suivre les progrès dans le temps.
  • Évaluation comparative et analyse : Elles permettent aux entreprises de comparer leur performance par rapport aux normes industrielles ou aux exigences réglementaires et fournissent des pistes de solution pour améliorer leurs pratiques de durabilité.
  • Analyse de scénarios : Les outils de comptabilité carbone peuvent également modéliser différents scénarios basés sur plusieurs stratégies de réduction. Elles aident ainsi les entreprises à comprendre l’impact potentiel de différentes actions sur leur empreinte carbone globale – par exemple, le passage des voitures diesel aux véhicules électriques.
  • Conformité réglementaire : Alors que les réglementations autour du reporting et de la réduction carbone se renforcent, les plateformes de comptabilité carbone garantissent aux entreprises de ne jamais être en retard sur les différentes conformités régionales, nationales et internationales.
  • Intégration dans le reporting de durabilité : Ces plateformes peuvent s’intégrer aux cadres de reporting de durabilité plus larges, tels que le Global Reporting Initiative (GRI) ou le Carbon Disclosure Project (CDP), fournissant une vue d’ensemble de l’impact environnemental d’une entreprise.

En utilisant les plateformes de comptabilité carbone, les entreprises peuvent non seulement garantir un reporting précis et une conformité réglementaire totale, mais aussi déceler les opportunités d’économies et encourager l’innovation en matière de durabilité. 

À mesure que les entreprises s’engagent vers la neutralité carbone, l’importance de ces plateformes dans la gestion et la réduction de leur impact environnemental prend une importance considérable.

Comment pouvons-nous atteindre la neutralité carbone ?

Vous l’avez compris, à l’ère de la sensibilisation climatique et des évolutions réglementaires, comprendre et mettre en œuvre des stratégies de neutralité carbone sont dorénavant essentielles pour les entreprises.  

En fixant des objectifs clairs, fondés sur la science, et en utilisant des outils tels que les plateformes de comptabilité carbone, les entreprises atteindront cette fameuse neutralité, et paramètre non moins important, amélioreront leur compétitivité et leur réputation. 

Avec l’élan mondial en faveur d’un avenir plus durable, le moment est venu pour les entreprises d’agir et de montrer la voie pour atteindre la neutralité carbone et in fine, réduire le réchauffement climatique.

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