Faites connaissance avec Marie-Anne Vincent, notre vice-présidente chargée de la finance climatique, et découvrez pourquoi elle a quitté sa carrière dans le secteur bancaire pour travailler à l'intersection du climat et de la finance.
Parlez-nous de votre voyage climatique
Après être devenue mère de deux enfants, j'ai vraiment commencé à réfléchir au monde que je voulais laisser à mes enfants et petits-enfants. Au cours de ma carrière dans la finance, j'ai été de plus en plus impliquée dans les questions ESG jusqu'à ce que je décide de rejoindre Carbon4Finance et d'y travailler à plein temps. Je vois la possibilité réelle que nous avons dans le monde financier de faire quelque chose pour lutter contre le changement climatique si nous faisons un effort concerté. C'est pourquoi ma dernière étape est ici, chez Sweep : Je veux connecter tous les écosystèmes pour que la finance puisse aider l'économie à se décarboniser.
Pourquoi avez-vous rejoint Sweep ?
Aucune entreprise ne peut lutter seule contre le changement climatique. Étant donné que bon nombre de nos émissions sont partagées, nous devons travailler ensemble pour les réduire. Pour les entreprises, cela signifie traiter les émissions en amont et en aval de leur chaîne de valeur (scope 3), et pour les organisations financières, cela signifie travailler avec les entreprises dans lesquelles elles investissent pour réduire les émissions qu'elles financent. Sweep a attiré mon attention parce que sa plateforme est conçue spécifiquement pour la collaboration – à la fois en interne en impliquant vos employés, et en externe en vous connectant avec vos partenaires commerciaux et les entreprises de votre portefeuille.
Quel est le rôle des organisations financières dans notre lutte contre le changement climatique ?
Pour parvenir à l'objectif "zéro émission" d'ici à 2050, nous devons opérer une transition économique complète. Chaque entreprise, banque, assureur et investisseur devra adapter son modèle économique pour planifier cette transition.
Les organisations financières ont un rôle crucial à jouer dans la transition vers un avenir vert : le financer. En investissant dans les bons domaines, elles peuvent accélérer le développement de solutions climatiques et d'industries à faible émission de carbone, et mettre un terme aux pratiques commerciales et aux activités qui nuisent à la planète. Mais pour ce faire, elles ont besoin d'outils pour mesurer l'empreinte carbone de leurs portefeuilles d'investissement et identifier les risques liés au climat et à la transition auxquels elles sont exposées. Ces données sont nécessaires aux institutions financières pour planifier une stratégie d'investissement à long terme compatible avec les objectifs climatiques.
L'essor de larèglements relatifs à la divulgation d'informations sur le climat poussera les organisations financières à obtenir des données climatiques fiables et cohérentes de la part des entreprises qu'elles détiennent, ce qui leur permettra de savoir clairement comment agir et d'éviter l'écoblanchiment.
Si vous pouviez dîner avec un leader du climat, qui serait-il ?
J'aimerais beaucoup parler à Jacinda Ardern, la première ministre de Nouvelle-Zélande. C'est une dirigeante inspirante, empathique et audacieuse, qui comprend que nous devons réinventer la société dans laquelle nous vivons.
Jacinda a présenté leIndice de bonheurqui mesure les progrès en fonction du bien-être des personnes plutôt que d'un résultat économique. Désormais, toutes les nouvelles dépenses en Nouvelle-Zélande doivent favoriser l'une des cinq priorités du gouvernement : améliorer la santé mentale, réduire la pauvreté infantile, s'attaquer aux inégalités auxquelles sont confrontées les populations indigènes, prospérer à l'ère numérique et passer à une économie à faible émission de carbone.
Ces objectifs vont de pair car le changement climatique et la transition économique affecteront de manière disproportionnée certaines personnes, régions et industries plus que d'autres. Les gouvernements doivent mettre au point des mécanismes de transition justes pour s'assurer que personne n'est laissé pour compte. J'aimerais en savoir plus sur sa vision de la lutte contre le changement climatique d'une manière socialement juste.
Bien entendu, la discussion se fera probablement autour d'un café virtuel !