Lors de Climate Compass 2024 à Londres, Simon Mundy, rédacteur en chef de Moral Money au Financial Times et auteur de “Race for Tomorrow”, et Julien Denormandie, Chief Innovation Officer chez Sweep, ont discuté des mesures internationales prises contre le changement climatique. Ils ont exploré la complexité de la crise climatique, les dernières innovations émergentes dans le monde, l’importance écrasante des politiques et la responsabilité des entreprises pour encourager les changements significatifs.
Révéler la réponse mondiale
“Race for Tomorrow” est un voyage extraordinaire à travers 26 pays qui affrontent les yeux dans les yeux la crise climatique. Simon parle aux populations touchées de plein fouet par les changements climatiques jusqu’aux entrepreneurs et scientifiques qui font des efforts révolutionnaires pour développer des solutions innovantes.
En discutant de ses découvertes, Simon souligne la double nature de ses expériences : “Suis-je optimiste pour l’avenir ? Oui et non. D’un côté, je suis beaucoup plus conscient des terribles impacts du changement climatique. Et il y a des morts dans le livre, comme vous le savez. Mais, de l’autre, j’ai aussi ouvert les yeux sur tout ce qui se passe chaque jour en termes de solutions et d’actions, et cela me donne de l’espoir.”
Mundy insiste également sur l’importance de dépasser une pensée binaire en matière de changement climatique. “En réalité, nous avons déjà épuisé une partie de notre capital. Mais, l’ampleur de la détérioration à venir dépend toujours de nous, et il y a tant de chose que nous pouvons faire”, explique Simon. Par exemple, il souligne que les technologies propres ont réalisé des avancées remarquables et peuvent conduire à des progrès significatifs.
Le rôle des politiques et des régulations
Julien Denormandie, Chief Impact Officer chez Sweep, a demandé quelles étaient les principales motivations des entreprises et institutions financières pour améliorer leur durabilité.
Pour Simon Mundy, c’est d’abord une question politique. “Le capitalisme a toujours évolué. Prenons l’exemple du travail des enfants. Auparavant, ils étaient amenés à travailler dans les usines. A tel point que certains pensaient que cela tuerait l’industrie, si on l’interdisait. En réalité, cela n’a pas été le cas, mais il a fallu changer la loi pour l’imposer”, a-t-il dit.
Raison pour laquelle Simon pense que les politiques devraient mettre en place un système de tarification carbone où les émetteurs paieraient le coût des émissions de gaz à effet de serre. “Un aspect clé de la tarification du carbone est le principe du ‘pollueur-payeur’. En mettant un prix sur le carbone, la société peut tenir les émetteurs responsables des coûts importants de l’ajout de GES dans l’atmosphère”, a expliqué Simon. Ce qui les incitera ensuite à les réduire.
Au final, le journaliste pense que “nous devons mettre à jour notre capitalisme pour évaluer correctement les émissions des différents acteurs de l’économie”.
Le pouvoir de l’action individuelle et collective
Simon a terminé en mettant en avant l’importance du rôle des individus et des entreprises dans l’action climatique, en insistant sur le concept des “trois C” : Consommateur, Citoyen et Carrière. Or, selon lui, on donne trop d’importance aux choix individuels des consommateurs. “Ce qui est vraiment important, c’est ce changement au niveau systémique. Nous devons reconnaître le besoin fondamental de politiques et d’actions des entreprises.”
En adoptant des pratiques durables et en plaidant pour des réglementations environnementales robustes, les entreprises peuvent favoriser des progrès substantiels. “Nous savons que les entreprises ont une voix puissante dans toutes les grandes économies. Il est important qu’elles l’utilisent de manière positive”, a conclu Simon.
En résumé
La vision de Simon souligne à quel point nous avons besoin de solutions innovantes et, surtout, de changements systémiques au niveau politique, mais aussi dans le comportement des entreprises. En adoptant la durabilité, les entreprises et les individus qui les forment peuvent contribuer à un avenir plus résilient et prospère. Comme le révèle le voyage de Simon dans “Race for Tomorrow”, le chemin pour lutter contre le changement climatique est parsemé de défis, mais aussi d’opportunités pour des actions transformantes.
